Sterin partout, services publics nulle part

  1. Contexte
  2. Un casting de rêve pour des actions civiques
  3. Une bataille culturelle bien ficelée
  4. Sources
  5. Associations inquiétantes
  6. une lutte née en vendée
  7. Pour aller plus loin

Contexte

Peut-être êtes-vous déjà allés voir le spectacle Historock ou vous êtes-vous plongés dans les Cités Immersives ? Peut-être que votre enfant participe à des actions portées par l’association Passeport du Civisme dans votre commune ? Peut-être avez-vous déjà participé à des réunions organisées par le Réseau des Parents ?


Avant d’accueillir ou participer à ces initiatives, avez-vous pris le temps de vous documenter sur celles-ci et de comprendre les enjeux et les objectifs de leurs actions ?


En juin dernier, dans le 91, nous apprenions que la municipalité de Palaiseau allait mettre en place le Passeport du Civisme sur les temps périscolaires de la commune. Le but étant de réaliser des actions civiques pour apprendre aux enfants à faire des « bonnes actions ». En fin d’année, ils recevront un Passeport, document clé, attestant qu’ils sont des « citoyens modèles ». Ce type de Passeport est, d’après la cartographie de l’association, déjà en place à Brunoy, Breux-Jouy ou Saint Michel sur Orge.


Le temps périscolaire se découpe entre des temps d’accueil le matin, le midi et le soir ainsi que les mercredis et les vacances scolaires pour le centre de loisirs. Il y a 21 écoles sur la commune de Palaiseau. C’est un temps municipal. L’Éducation Nationale n’intervient pas dessus.


Curieux de savoir ce que ce Passeport pouvait proposer comme initiatives pour les petits Palaisiens, il a suffi de quelques clics pour découvrir le revers de la médaille !
Il nous était étrange de proposer ce types d’actions dans la mesure où l’Éducation Nationale propose déjà, à travers ses programmes et ses ressources pédagogiques, des projets, des sorties, des interventions qui promeuvent la solidarité, le respect, la protection de l’environnement, le devoir de mémoire, l’histoire etc… sans parti pris, transparent, selon des programmes permettant à chaque enfant de développer son esprit critique et de se forger ses propres opinions sans propagande.


Rappelons par la même occasion, que les budgets alloués aux écoles sont souvent de plus en plus maigres, ne permettant plus de réaliser autant de choses qu’auparavant.
Une aubaine pour Palaiseau ! L’éducation Nationale n’a plus les moyens de proposer des cours d’éducation civique de qualité, nous allons proposer les nôtres !
Mais derrière la communication, les fascicules bleu blanc rouge sur papier glacé et les cérémonies pompantes du Passeport du Civisme, Pierre Édouard n’est pas loin ! Pierre Édouard Stérin, celui dont le nom revient un peu trop souvent ces temps-ci, appelant à rassembler l’Union des droites et l’extrême droite. Celui, qui par son projet Périclès dévoilé l’an dernier par le journal l’Humanité, compte rassembler ces droites sur des bases communes comme la préférence nationale, la lutte contre le socialisme et le wokisme, pour une laïcité agressive mais seulement contre les musulmans … L’objectif final étant de « sauver la France ».

Tout cela grâce à des outils stratégiques de fabrication de l’opinion (instituts de sondage et baromètres), de formations (écoles de journalisme ou institut de formation des maires), de constitution d’une réserve de candidats prêts à occuper des postes clés, d’une guerre judiciaire contre les opposants politiques. Facile lorsqu’on a les moyens puisque Périclès prévoit de déployer environ 150 millions d’euros sur les dix prochaines années via le financement ou la création de projets. Comme il lui est interdit par le droit français d’investir directement dans les campagnes politiques, il choisit insidieusement d’investir ses millions dans toutes sortes d’associations, écoles, instituts, holdings,… façonnant l’opinion et les gens afin d’élargir petit à petit la fenêtre d’Overton.
Maxence de Rugy, maire de Talmont saint Hilaire, fondateur de l’association Passeport du Civisme a pu faire l’éloge de son association sur la chaine Youtube Politicae : collectif financé par Stérin, pour les citoyens qui souhaitent entrer en politique et devenir maire. Le même Maxence de Rugy qui clame depuis la rentrée 2025 (suite aux révélations du Canard Enchainé sur le financement de 50 000 euros de son association par le fond du Bien Commun), qu’il n’était pas au courant que c’était un problème et assure que son association est apolitique.
Rappelons que l’ambition première de P.E.Stérin, est de « conquérir » le plus de mairies pour l’extrême droite d’ici 2026 en attendant 2027. Cette volonté, dont il ne se cache plus, de s’immiscer dans les communes via les petites portes pour mener une bataille culturelle gagne du terrain. C’est l’exemple même à Palaiseau !
Cette stratégie est pour le moins inquiétante, puisque, sous couvert de « bonnes actions », l’extrême droite du projet Périclès est en train d’avancer ses pions sans que personne ne la voit.
En effet, cette association est dirigée par un conseil d’administration réactionnaire (les membres étant tous maires ou issus de partis de droites LR, centre ou LREM, et plus ou moins proches collaborateurs de Pierre Edouard Stérin…) avec à sa tête David Lisnard, également Président de l’AMF, l’Association des Maires de France.

Malgré un site internet pauvre en ressources et en informations, quelques détails permettent de décrypter ce que réalise le Passeport du Civisme en passant outre les missions que devraient porter l’Education Nationale :

  • Les communes qui le souhaitent adhèrent à l’association (entre 1000 euros et 3 500 euros par an d’argent public selon les communes. Pour une commune entre 35 001 et 40 000 habitants : 1 300 euros annuel).
  • L’éducation Nationale est partenaire de ce dispositif. Elle se dédouane lorsqu’on l’interroge mais accueille avec joie et soutien lorsque des initiatives sont proposées dans sa circonscription ou son académie.
  • Le ministère de la jeunesse fut un temps partenaire puis s’est rétracté compte tenu du manque de neutralité et les lacunes pédagogiques. Pourtant sur le site internet et les brochures de l’association figure toujours le logo du ministère.
  • Les partenaires de l’association sont : Le département de Vendée – Le secrétariat d’État Jeunesse et engagement – la Région Pays de Loire – La Métropole du Grand Paris – le Département de l’Orne – L’Association Souvenirs français – la Protection Civile – La fédération française des villes et villages des Sages. Autant de partenaires qui, en toute connaissances du cahier des charges et de l’ADN de l’association, soutiennent les initiatives. (liste non exhaustive)
  • Une Charte de bonne conduite est signée par les partenaires : mairie et association.
  • Les élèves, tout au long de l’année doivent réaliser des actions ciblées par les mairies pour pouvoir gagner la médaille du civisme à la fin de l’année. Chaque Passeport est propre à sa ville avec des actions spécifiques liées au territoire.

On pourrait se dire : chouette des actions civiques, de la solidarité, du budget pour des projets pédagogiques sensés et émancipateurs …
Erreur ! En lisant la fameuse Charte, et personne ne peut s’y tromper, il est bien écrit :

  • « Préserver une cohérence nationale afin de maintenir un cadre commun identitaire. »
  • « Chaque Passeport du Civisme est personnalisable afin d’être enraciné localement et de refléter l’identité de son territoire. »
  • « Parce que le civisme n’appartient à personne, les adhérents s’engagent à ne pas utiliser l’association et le dispositif Passeport du Civisme à des fins partisanes ou idéologiques. »

Toutes ces prérogatives figurent dans les éléments de langage propre à l’idéologie réactionnaire :

  • Cadre commun identitaire : contre quoi ?
  • Refléter l’identité de son territoire : avec quelle orientation idéologique ?
  • Pas de fins partisanes et idéologiques : passeports uniques pour chaque communes avec des obligations de visites dans des lieux problématiques révisionnistes, des intervenants non appropriés pour intervenir auprès des jeunes. (Police, Gendarmerie, …)
  • Ne pas utiliser de wokisme : le terme même de wokisme est idéologiquement orienté et utilisé par la droite et l’extrême droite.

Cette association ne peut plus dissimuler la portée politique du projet.


Pour le moment, il a été recensé environ 500 communes adhérentes. Depuis l’article paru le 8 octobre 2025 dans le Canard Enchainé, certaines communes (Trégunc, Melven et Concarneau) annoncent se retirer de l’Association, compte tenu des polémiques et des valeurs défendues par le projet Périclès. Des associations de parents d’élèves commencent à s’opposer au projet. (Commune de Vertou).

Un casting de rêve pour des actions civiques

Alors que l’école publique est le premier lieu où l’éducation civique est enseignée, où les moyens manquent pour organiser des projets et des sorties culturelles, le Passeport du Civisme entre dans les établissements par la petite porte pour imposer des actions civiques ciblées, faisant l’impasse sur la liberté pédagogique des équipes. Selon les actions proposées, cela s’apparente davantage à un mini SNU pour écoliers qu’un support pédagogique favorisant le développement d’un esprit critique, avec comme premier soutien Bruno Retailleau, grand ami de P.E.Stérin et comme premier partenaire les forces de l’ordre. Le patriotisme, le nationalisme et l’armée sont sans arrêt mis en avant.
Le passeport propose aux élèves de s’impliquer concrètement dans la vie de leur commune, afin de forger leur esprit de citoyenneté, leur sens des responsabilités et de construire la société de demain. Quel mépris pour le travail quotidien que réalisent déjà les enseignants dans leur classe ! On utilise donc l’éducation nationale pour promouvoir une propagande réactionnaire et révisionniste.
La charte du civisme impose aux adhérents plusieurs contraintes que l’association ne s’impose pas à elle-même : « Parce que le civisme n’appartient à personne, je m’engage à ne pas utiliser l’association à des fins partisanes ou idéologiques et à respecter le cahier des charges imposé par l’association ».
Dernièrement, Passeport du civisme s’est félicité d’offrir à 3200 enfants et 300 élus, une représentation d’Historock, spectacle réactionnaire manipulant l’histoire au nom d’une identité nationale fantasmée occultant colonialisme et esclavage. Un beau spectacle apolitique disaient-ils.elles, acheté par les maires et proposé sur le temps scolaire.
Un spectacle avec comme invités, Bruno Retailleau, Alain Lebœuf, président du conseil départemental de la Vendée, et Maxence de Rugy, fondateur du Passeport du civisme étaient présents, accompagnés du GIGN en hélicoptère.
Un opéra Rock censé rattraper ce que les enseignants ne font plus depuis 30 ans dans le premier et le second degré en matière de transmission des faits historiques. La faute aux pédagogues de l’école publique de ne pas transmettre la « véritable histoire de France, quelle horreur, c’était mieux avant ». Saint Casali permet donc de rattraper toutes ces lacunes, « causes de la délinquance et de la violence … », qualifiant les jeunes « d’ignares » en leur montrant les valeurs chrétiennes et monarchiques de la France.
Spectacles suivis par seulement quelques communes du territoires, et dirigées par des mairies acquises à la cause de Casali. Aujourd’hui soutenu par le ministère de l’éducation nationale, ce passeport et ce spectacle sont au service de personnalités et d’idées d’extrême droite.

Une bataille culturelle bien ficelée

Le passeport du civisme rentre pleinement dans la bataille culturelle et idéologique que mène la droite et l’extrême droite contre les valeurs d’émancipation, de solidarité et de partage des richesses. D’après le Canard Enchainé, l’association de Maxime de Rugy aurait perçu 50 000€ du Fond du Bien Commun, bébé de Pierre Edouard Stérin, personnage qui ne cache plus ses ambitions pour la France : patriotisme, enracinés, résistants, identitaires, chrétiens, libéraux, européens, souverainistes … (Projet Périclès)
De Rugy ne se cachant pas d’avoir reçu ce don, entre dans cette bataille d’influence stratégique pour mener l’extrême droite au pouvoir après avoir placé ses pions dans toutes les sphères de la société : éducation – journalisme – médias – associations – organismes de sondages …


Cette association soit disant apolitique ne se cache pourtant pas pour, dans sa charte, exprimer des positions pourtant politiques :
Ce sont bien les communes qui engagent leur municipalité à suivre la charte et les initiatives du Passeport du civisme, en toute connaissance et transparence de ce que proposent celles-ci. Ce sont bien les communes qui proposent le projet aux enseignants et aux partenaires.
Dans chaque brochure distribuée aux enfants sur le temps scolaire, figure un édito du maire de la commune. Comment ne pas le penser comme un outil de communication politique au sein de l’école publique ?


Pas d’entourloupe, il ne suffit pas de beaucoup de temps pour comprendre ce qu’il se cache derrière cette belle brochure brillante.
L’un et l’autre cherche au sein de l’éducation nationale, à détourner les valeurs premières d’une éducation populaire, pour tous et toutes. La Charte du Passeport du civisme ne s’en cache pas et indique ouvertement la marche à suivre et les valeurs à ne pas défendre lors des actions civiques promues par le passeport.

Il est impératif que le flou autour de cette association soit levé au sein des communes et des écoles primaires. Il est important que les inspections de circonscription et les enseignants soient mis au courant et soient informés lorsque cette initiative arrive dans les établissements. Que les parents d’élèves sachent également pourquoi et dans quel objectif leurs enfants participent aux initiatives du passeport.


Si désormais les mairies se substituent aux actions pédagogiques des professeurs des écoles en matière d’éducation civique, toutes les lubies plus ou moins crasses et réactionnaires pourront être menées auprès des jeunes sous couvert d’actions civiques.
Les thématiques fascisantes auront alors portes ouvertes pour mener la bataille culturelle tant voulu par l’extrême droite.

>> La pétition contre le développement du passeport du civisme <<

Sources

Site et page Facebook du Passeport du Civisme : Association du Passeport du Civisme
Cahier des charges-Passeport du Civisme-092024.docx
Articles Canard Enchainé/Libération/L’Humanité/Médiapart
Site du projet Périclès
Interview de Casali sur Cnews à propos d’Historock
Interviews de P.E.Stérin sur ses ambitions
Calaméo – Les Passeports en France
« De sérieuses interrogations quant à sa neutralité idéologique » : dans les écoles, le Passeport du civisme pose question

Associations inquiétantes

Réseau des parents– Excellence Ruralités – Lift – Espérance banlieues

une lutte née en vendée

Nos camarades de Sud educ 85 nous ont partagé leurs préoccupations face au déploiement du passeport du civisme. Leur article très complet permet d’avoir aussi des clés pour lutter collectivement contre ces différentes structures.

Pour aller plus loin

Pierre-Édouard Stérin, nouveau parrain de l’école privée réactionnaire (Médiapart, 15 avril 2025, Mathilde Goanec)

Préoccupations autour de la vidéosurveillance dans les lycées d’essonne

Ce texte est une motion proposée par sud educ 91 et déposée au conseil fédéral de Sud éducation le 27 Novembre 2025.

La région Ile-de-France a récemment débloqué un budget de 37 millions d’euros, consacré à la « sécurisation » des lycées. Depuis lors, on assiste à une accélération inédite du rythme auquel la vidéosurveillance est installée dans les établissements, à l’extérieur comme à l’intérieur, parfois au point de quadriller l’intégralité des « espaces de circulation ».

Cette installation se préoccupe d’ailleurs bien peu des préconisations de la CNIL, pourtant minimes. Ce choix budgétaire est éminemment contestable en regard de l’état du bâti et du manque de personnels, notamment d’éducation, dans la plupart des lycées de la région. La vidéosurveillance a précisément pour but d’y surseoir, en substituant des moyens techniques aux moyens humains. Or son efficacité n’a jamais pu être démontrée objectivement, au point que les municipalités qui en dotent leur espace public se refusent souvent à faire des études sur la question.

De fait, les caméras ont avant tout pour but de rassurer la population, sans cesse assommée par la flambée des discours politiques et médiatiques sur l’insécurité. Les inquiétudes auxquelles elles prétendent répondre sont en réalité renforcées par leur présence, qui entretient cette atmosphère de panique sécuritaire, en nous entraînant dans une logique qui justifiera bientôt la nécessité de leur adjoindre l’intelligence artificielle et la reconnaissance faciale pour les rendre plus efficaces.

Il en résulte pour les publics un climat de méfiance généralisée, qui fait de tout élève un délinquant potentiel, et qui soumet les personnels à un surcroît de supervision, la fin véritable de ces dispositifs étant de disposer l’individu à faire de lui-même son propre surveillant. L’école achève ainsi de sacrifier sa mission émancipatrice sur l’autel de la discipline. Comment ne pas s’en inquiéter dans un contexte de montée de l’extrême-droite ?

Une fois de plus, nous constatons que les politiques néolibérales en cours préparent le terrain au fascisme, non seulement en entretenant ce dont il se nourrit, mais en plus en lui donnant des outils dont il saura se servir à merveille. Dans ces conditions, quelques lycées d’Essonne ont vu leurs enseignants comme leurs élèves se mobiliser sur la question (lycée Henri Poincaré à Palaiseau, lycée François Truffaut à Bondoufle, … etc.). Il nous semble important de s’opposer à cette décision de la région Île-de-France, de soutenir toutes les luttes qui visent à empêcher la normalisation de ces dispositifs, et de rappeler qu’ils demeurent sujets à des résistances, trop souvent effacées par la banalisation de l’idéologie sécuritaire.

Quelques articles de presse à ce sujet ci-dessous.

Attention, ces deux premiers articles font mention d’événements difficiles survenus en juin 2025 :

Articles plus descriptifs que critiques :


STAGES SYNDICAUX 2025-2026

La saison des stages est ouverte !

  1. Je souhaite m’inscrire à un stage !
    1. Conditions de remboursement (transport et logement le cas échéant)
    2. Justification auprès de la hiérarchie
  2. Décembre 2025
  3. Janvier 2026
  4. Mars 2026
  5. Avril 2026
  6. Mai 2026
  7. Juin 2026

Je souhaite m’inscrire à un stage !

Adhérent.e à Sud Educ 91 et intéressé.e par un stage ? Contactez nous par mail, en nous précisant le(s) stage(s) qui vous intéresse(nt) ainsi que votre nom et prénom, et nous ferons la demande auprès de la fédération.

contact.sudeduc91@zaclys.net

Conditions de remboursement (transport et logement le cas échéant)

Jusqu’à 3 adhérent·es par syndicat hexagonal et jusqu’à 2 adhérent·es pour les syndicats d’Outre Mer, la fédération rembourse 100% des déplacements, 80€ par nuit et par
personne sur présentation d’une facture d’hôtel, pas de frais de bouche.

Justification auprès de la hiérarchie

Vous trouverez dans le guide à partir de l’annexe 2 (page 18) tous les courriers types, selon votre statut pour déclarer votre participation au stage à votre direction. Cette déclaration doit être faite au minimum 1 mois avant la date du stage.

Cette déclaration peut être refusée pour des « nécessités de service », mais doit être explicitement justifiée par la direction. Contactez nous en cas de doute à ce sujet.

Les stages

Décembre 2025

4 décembre : se défendre juridiquement niv.1.
5 décembre : se défendre juridiquement : les recours niv.2
10 décembre : formation de formatrices sur les conditions de travail

Janvier 2026

7,8 et 9 janvier 2026 : stage école inclusive à Toulouse
15 janvier : stage juridique et santé

Mars 2026

19 et 20 mars : stage écologie
23 au 27 mars : stage lutte contre les LGBTQIA+phobies à Ligourne (Limousin)

Avril 2026

1 au 3 avril : stage antiracisme

Mai 2026

21 et 22 mai : stage militer dans le premier degré à Paris ou Lyon
du 27 au 29 mai : stage pédagogies émancipatrices à Marseille

Juin 2026

4 et 5 juin : stage « militer en LP » à Paris (à la Grange aux belles)

à très vite en stage !

Zyed et Bouna, vingt ans après, on n’oublie pas ! On ne pardonne pas !

(Photo : Olivier Laban-Mattei / AFP)

Le 27 octobre 2005, Zyed Benna et Bouna Traoré mouraient, tragiquement électrocutés dans le local d’un transformateur EDF de Clichy-sous-Bois. Ils s’y étaient réfugiés pour échapper à un contrôle policier illégitime, alors qu’ils rentraient d’un match de foot. En plus du drame concernant la mort des deux adolescents de 15 et 17 ans, SUD éducation dénonce le scandale judiciaire qui a suivi.

De nombreuses manifestations ont alors été organisées dans les quartiers populaires et sévèrement réprimées par le Ministère de l’intérieur, dirigé à l’époque par Nicolas Sarkozy. Ce dernier n’a d’ailleurs pas hésité à blanchir les policiers impliqués et à criminaliser les jeunes pourchassés et tués dans le transformateur. La répression policière s’est abattue de nouveau violemment sur les manifestants et la justice a condamné les jeunes mobilisés. Cet épisode sans précédent démontre une fois de plus le racisme d’un Etat encore imprégné de son passé colonial et donne à voir une justice à géométrie variable.

Les deux policiers impliqués ont été relaxés dix ans après alors qu’ils étaient mis en examen pour non assistance  à personne en danger et mise en danger de la vie d’autrui. Pourtant, les policiers avaient bien conscience que les jeunes risquaient de perdre leur vie ce jour-là, en témoigne un enregistrement d’un des accusés. Encore une fois, cette décision de justice laisse le goût amer de l’impunité policière et du racisme d’État . Depuis des décennies, la police contrôle abusivement, prend en chasse et tue les habitants des quartiers populaires. À chacun de ses meurtres, elle livre une version qui vise à justifier ses actes et à criminaliser les victimes.

Vingt ans après, la police continue de violenter et de tuer des enfants. Le meurtre de Nahel Merzouk en 2023, les violences physiques subies par Ali à Garges-les-Gonesse cet été illustrent la constance de la violence de la police à l’encontre des enfants racisés. Pour SUD éducation, il est urgent de condamner les violences d’État, les violences policières et le racisme systémique qui touche les élèves non blanc·hes.

SUD éducation appelle l’État français à reconnaître sa responsabilité dans les meurtres des victimes de violences policières, que ce soit Zyed Benna et Bouna Traoré, mais aussi Zineb Redouane, Adama Traoré, Nahel Merzouk et tant d’autres.

SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à participer aux mobilisations en mémoires de Zyed Benna et Bouna Traoré.

Brochure de Sud Education la plus récente sur l’anti racisme : https://www.sudeducation.org/brochures/brochure-n90-ecole-et-antiracisme/

Cet article en tract à imprimer :

Violences sexistes et sexuelles dans l’Education nationale, pas de double peine pour les victimes

  1. Les victimes subissent déjà des conséquences très importantes dans leur vie de tous les jours…
  2. … Et les victimes doivent en plus faire face à une administration maltraitante
  3. Pour SUD éducation, ces situations sont inacceptables
  4. Face aux violences sexistes et sexuelles au travail, SUD éducation revendique : 
  5. Quels sont mes droits en cas de VSST ? 

Au moins deux femmes sur cinq affirment avoir subi des violences sexistes ou sexuelles au travail (VSST) et une femme sur cinq déclare avoir subi des comportements à caractère sexuel sur son lieu de travail (enquête Genese 2021). Au sein du ministère de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESR), ces chiffres sont sans doute encore loin de l’ampleur des VSST : dans une enquête réalisée par SUD éducation en 2024, 60% des sondé·es affirmaient avoir déjà été victimes de VSST.

Ces violences comprennent des insultes, des discriminations, du harcèlement, des menaces, du chantage, mais aussi des agressions physiques et sexuelles.

Dans le cadre du travail, la précarité constitue un facteur supplémentaire de vulnérabilité face aux violences de genre. On sait également que les femmes racisées, handicapées et les personnes LGBTQIA+ sont davantage exposées aux violences sexistes et sexuelles au travail comme ailleurs.

Aujourd’hui, le ministère de l’Éducation nationale et de l’ESR ne répond toujours pas à ses obligations de prévention et de protection des victimes. SUD éducation dénonce la victimisation secondaire au sein du ministère,c’est-à-dire l’ensemble des violences des institutions et des professionnel·les sur des victimes lors du traitement de VSS lorsqu’iels font preuve d’incrédulité, de condescendance, qu’iels véhiculent des propos sexistes, ou refusent tout simplement de prendre en charge ces violences et les nient.
Les violences au travail s’inscrivent dans un continuum de violences au sein duquel le personnes les plus exposées à ces violences sexistes et sexuelles sont celles qui subissent d’autres formes de discrimination liées à leur âge, leur origine, leur religion réelle ou supposée (75 % des agressions islamophobes visent des femmes), leur identité de genre (85 % des personnes trans sont agressées au cours de leur vie), leur situation de handicap (80 % des femmes en situation de handicap ont été victimes de violences) et/ou leur orientation sexuelle (plus de 60 % des agressions LGBTIphobes sont commises par des hommes cis).

Les victimes subissent déjà des conséquences très importantes dans leur vie de tous les jours…

Être victime de VSST c’est avoir sa santé altérée

95% des victimes de VSS estiment que les violences ont eu un réel impact sur leur santé mentale (ENVEFF, 2003). Le fait d’avoir subi des violences sexuelles multiplie notamment par 26 le risque de faire une tentative de suicide.

Être victime de VSST, c’est être précarisé·e

Le coût moyen des frais d’avocats pour une victime d’agression sexuelle est de 4000 euros et de 6000 euros pour une victime de viol (Fondation des femmes). À ces frais juridiques, il faut ajouter les coûts d’accompagnement psychologique et les arrêts maladie. Le jour de carence ainsi que l’indemnisation à seulement 90% du traitement indiciaire pendant les 3 premiers mois de l’arrêt maladie (contre 100% auparavant) diminuent les revenus des victimes.

Être victime de VSST, c’est travailler dans des conditions dégradées

40 % des sondé·es se sont déjà senti·es mal au travail suite à des VSST et ont eu recours à des stratégies d’évitement de leur agresseur (Enquête SUD éducation 2024). Les victimes de VSST ne doivent pas avoir peur au travail. Elles doivent être soutenues et accompagnées.

… Et les victimes doivent en plus faire face à une administration maltraitante

SUD éducation accompagne et assiste des victimes face aux manquements répétés du ministère. En voici quelques exemples :

Manquements du ministèrePourtant, le ministère a des obligations
Refuser de reconnaître les VSSTLes agissements sexistes, le harcèlement, les agressions sexuelles sont des délits. Le viol est un crime. Toutes les hiérarchies et les personnels de l’administration doivent être formé·es (circulaire du 9 mars 2018)
Faire la sourde oreille / ne pas répondre aux signalementsL’administration doit prendre toutes les mesures concrètes pour protéger la victime et arrêter les violences (circulaire du 9 mars 2018)
Présenter les VSST comme des conflits et proposer une médiationLes modes alternatifs de résolution des conflits en cas de violences, y compris la médiation et la conciliation sont interdits (Convention d’Istanbul de 2011).
Considérer que la victime doit porter plainte / que l’administration ne peut rien faire tant qu’une enquête judiciaire est en coursLes procédures juridiques et les procédures disciplinaires de l’employeur sont deux démarches différentes et sont menées en parallèle (circulaire du 9 mars 2018)
Ne pas lancer d’enquête interneC’est une obligation pour l’administration de procéder à une enquête interne, c’est-à-dire une investigation en tant qu’employeur, dans les délais les plus brefs (circulaire du 9 mars 2018)
Bâcler l’enquête interneL’administration doit rechercher tous les éléments permettant d’établir des agissements fautifs de la part de ses agents (CAA Douai, 05/07/2005, n°04DA0055)
Choisir des enquêteurs non-formés ou mal formésL’administration doit s’assurer « que les enquêteurs présentent les garanties de compétence et d’impartialité requises ». Les enquêteur·euses doivent être formé·es. (Défenseur des droits, 20 avril 2020)

Ces manquements sont systémiques. 83% des personnes qui se sont tournées vers leur hiérarchie suite à des violences sexistes et sexuelles considèrent qu’elles n’ont pas été aidées, et une personne sur deux n’a eu aucune réponse lorsqu’elle a écrit un signalement dans le registre RSST sur des violences subies (enquête SUD éducation 2024). L’administration est responsable de ces atteintes aux droits des personnels.

Les victimes de violences sexistes et sexuelles ont des droits, la plupart sont inscrits dans la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la fonction publique : elles disposent d’un droit à l’information sur les violences, leur qualification juridique et leur prise en charge par l’administration,  d’un droit à une orientation et un accompagnement, notamment financier, dans les procédures juridiques, d’un droit à un accompagnement médical et une prise en charge des frais afférents. En outre, les victimes ont droit à la protection fonctionnelle : droit fondamental qui assure une protection à tout·e agent·e public·que. Ils doivent être explicités aux victimes par les cellules d’écoute qui existent aujourd’hui dans chaque académie.

Pour SUD éducation, ces situations sont inacceptables

SUD éducation accompagne régulièrement des victimes dont les droits ne sont pas respectés. Certaines victimes doivent continuer à  travailler avec leur agresseur. D’autres ont dû prendre en charge leurs frais juridiques après avoir été agressées sur leur lieu de travail. Ces comportements participent à maintenir l’omerta sur les violences sexistes et sexuelles et à faire taire les victimes. Trop de collègues doivent se mettre en arrêt maladie pour ne plus avoir à supporter des conditions de travail dégradées suite à des VSST. Ces violences et ces manquements sont d’autant plus forts quand les victimes sont des personnes LGBTQIA+, racisées ou handicapées.

Être victime de VSST au sein du ministère de l’Education nationale signifie subir une double peine. Celle d’être victime des VSST dans un premier temps et celle de faire face à une administration maltraitante.  Pour SUD éducation, le ministère de l’Education nationale et de l’ESR doit croire les victimes, les protéger et les accompagner. Il doit de toute urgence déployer des moyens pour rendre les droits des victimes de VSST effectifs.

Face aux violences sexistes et sexuelles au travail, SUD éducation revendique : 

  • de sanctionner les auteurs des violences sexistes et sexuelles, et d’accompagner et protéger les victimes ;
  • l’application pleine et entière de la circulaire du 9 mars 2018 relative à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans la fonction publique et de la convention d’Istanbul ;
  • l’abrogation du jour de carence, qui pénalise financièrement les victimes de violences sexistes et sexuelles ;
  • le retour à une indemnisation à 100% du traitement indiciaire pendant un arrêt maladie.

Quels sont mes droits en cas de VSST ? 

En tant que victime je peux et j’ai le droit de :

  • remplir le registre santé et sécurité au travail, le registre danger grave et imminent ou une déclaration d’accident de service ;
  • saisir la médecine du travail ;
  • demander la protection fonctionnelle qui peut prendre diverses formes : assistance juridique avec possibilité d’une prise en charge de certains frais d’avocats dans le cadre de poursuites judiciaires, prise en charge médicale, accompagnement psychologique et administratif, etc…
  • informer le procureur dans le cadre de l’article 40 du code de procédure pénale
  • porter plainte ;
  • saisir le Défenseur des droits
  • me faire accompagner par un syndicat SUD éducation

Cet article en tract

La brochure Sud Éducation la plus récente concernant les VSST et le violentomètre de solidaires

https://www.sudeducation.org/wp-content/uploads/2023/11/Borchure-VSST-novembre-2023_compressed.pdf

1er Février 2024 – AG, grève et manifestation pour plus de moyens dans l’Éducation Nationale

Manifestation à Paris: départ 14h du métro Luxembourg.

AG de grévistes ouvertes à tou·tes dans le département :
Etampes, RV 10h à la bourse du travail, place du jeu de Paume.Possibilité d’un départ collectif à la gare d’Etampes, pour celles et ceux qui vont à la manifestation à Paris.
La Norville, RV 10h à la maison des associations, place du 19 mars 1962 en face du café La Galanderie
Possibilité d’un départ collectif à la gare de La Norville/St Germain lès Arpajon, pour celles et ceux qui vont à la manifestation à Paris.
Massy, RV 10h à la bourse du travail, 14 rue du chemin des femmes.Possibilité d’un départ collectif à la gare de Massy, pour celles et ceux qui vont à la manifestation à Paris.

Communiqué intersyndical du 91 :

Toutes et tous en grève le 1er février !

Les récentes mobilisations en Essonne (Athis-Mons, Savigny, Palaiseau…) ont mis en lumière une profonde dégradation du climat scolaire dans les établissements. Cette dégradation perdure depuis des années et les organisations syndicales représentatives n’ont cessé d’interpeller la direction académique sur les situations dramatiques que vivent les personnels et les élèves des écoles, des collèges et des lycées essonniens.

L’Essonne voit son école devenir de plus en plus inclusive, ses classes de plus en plus chargées, mais les moyens qui sont alloués aux établissements sont d’une scandaleuse insuffisance.

L’Essonne connaît par ailleurs une pression démographique inédite qui pèse sur un bâti scolaire bien trop souvent inadapté tout en manquant de moyens humains.

L’Essonne concentre enfin un quart des rixes du territoire national et doit, selon les services de la préfecture, bénéficier d’une attention particulière.

Et pourtant :

Dans le 1er degré, il est prévu, pour la rentrée 2024, plus d’une centaine de fermetures de classes et la création de seulement une dizaine de postes de remplaçants pour 813 écoles et 8200 enseignants, alors que les besoins sont criants. Par ailleurs, la présentation des moyens alloués aux établissements dans le 2nd degré révèlent que les mesures annoncées par le gouvernement conduisent à une politique indigne de tri scolaire et social. Enfin, le projet de réforme du lycée professionnel est emblématique du moins d’école, moins d’enseignants, plus d’entreprises, plus d’externalisation des missions, et plus de management ! Cette réforme est à rebours des enjeux éducatifs et aura un impact lourd sur les conditions de travail de l’ensemble des personnels exerçant en lycées professionnels et sur les conditions d’apprentissage des élèves. En Essonne, la situation des centaines d’élèves non affectés chaque année dans la voie professionnelle ne s’améliorera pas avec l’ouverture des 4 classes prévues par le Rectorat.

Pour toutes ces raisons, les organisations syndicales de l’Essonne – qui, contrairement à la ministre, défendent l’école publique – exigent, à la hauteur des besoins grandissants, davantage d’ouvertures de classes, davantage de postes de remplaçants, une revalorisation des DGH des collèges et lycées du département, des créations de postes de CPE, de Psy-En, d’infirmières scolaires et d’assistantes sociales, des moyens supplémentaires en assistance éducative, des postes supplémentaires d’AESH et d’AED dont nous exigeons qu’ils obtiennent un statut, des places supplémentaires dans les établissements spécialisés.

C’est pourquoi, les organisations syndicales FSU, FNEC FP-FO, CGT Éducation, UNSA Éducation, SGEN-CFDT, SUD Éducation appellent tous les personnels à se mobiliser par la grève et à rejoindre la manifestation parisienne à 14h à Luxembourg.

Évry, le 26 janvier 2024

L’UEVE et ses personnels doivent refuser d’appliquer la loi immigration !

Dénoncée par l’ensemble des organisations syndicales et étudiantes, les ONG, les associations de défense des droits des étranger·es ainsi que la Défenseure de droits, la Loi Immigration de G. Darmanin a été adoptée le 19 décembre par les parlementaires de la majorité présidentielle, LR et le RN, main dans la main.

Cette loi xénophobe vise à instaurer une multitude de dispositions législatives contre les immigré·es. Dans notre secteur, cette loi ferme les portes de l’université et des organismes de recherche en introduisant des régressions intolérables pour les droits des étanger·es et notamment pour les étudiant·es, mais aussi pour les salarié·es de nos établissements. Elle renforcera la précarité des personnes étrangères vivant en France.

Pour les étudiant·es étranger·es, cette loi durcira les conditions d’accès à l’enseignement supérieur et la recherche avec notamment :

  • le dépôt d’une caution de retour obligatoire pour pouvoir étudier,
  • l’inscription dans le code de l’éducation de frais de scolarité différenciés 16 fois plus élevés pour les étudiant·es et doctorant·es étranger·es hors UE,
  • le contrôle accru et la possibilité de retrait de la carte de séjour portant la mention « étudiant »,
  • le contrôle renforcé des visas long séjour,
  • la mise en place de quotas d’étudiant·es étranger·es.

Cette loi est une rupture majeure pour notre pays. Les universités et les organismes de recherche doivent rester des lieux d’accueil et d’émancipation pour toutes et tous, sans conditions de nationalité ou préférence nationale.

Pour nos organisations, il n’est pas possible de voir ces dispositions appliquées aux étudiant·es et personnels étranger·es, comme il n’est pas possible que l’ensemble de cette loi, qui reprend les thèses et les revendications historiques de l’extrême droite comme la préférence nationale, soit mise en œuvre.

Nos organisations syndicales appellent :

  • La présidance de l’UEVE à refuser d’appliquer cette loi, et en particulier la mise en place des cautions de retour et des frais de scolarité différenciés ;
  • Les responsables de filières et services de scolarité à refuser de participer à la mise en place des quotas d’étudiant·es étranger·es. ;
  • Les enseignant·es à refuser de mettre en œuvre tout type de contrôle accru des étudiant·es étranger·es. Les même règles doivent s’appliquer à tou·tes les étudiant·es ;
  • Tous les personnels et étudiant·es à participer aux mobilisations à venir contre la loi immigration, notamment aux mobilsations prévues à Paris : Manifestations dimanche 14 et 21 janvier (Pour le 14/01 : Départ 15h Place de la République)